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A bouchains (vifs). Loc. adv. Se dit d'une coque qui n'a pas une courbure continue et fait apparaître des angles vifs aux lignes de jonction entre les pièces ayant servi à l'assembler. Voir Bouchain. Ant. Coque en forme.
A couple. Lov. adv. Deux bâtiments sont à couple lorsqu'ils sont amarrés l'un à l'autre, bord à bord. Permet de faire face à la pénurie d'anneaux (de place) dans un port.
Accastillage. n.m. Terme générique désignant le petit équipement du bateau ou de son gréement, comme les poulies, winchs, taquet, palans, manilles, mousquetons, ridoirs, etc. Voir aussi Armement, Agrès.
A flot. Loc. adv. Un bâtiment est à flot lorsqu'il flotte, sans toucher le fond. Ant. Échoué.
Amure. n.f. (1) Sur les gréements traditionnels, le cordage servant à retenir le point inférieur au vent d'une voile carrée ou aurique. (2) Sur une voile triangulaire moderne, le point d'amure est l'angle inférieur avant d'une voile. (3) Par extension, l'amure désigne également le côté du bateau qui reçoit le vent en premier, le bord au vent du bateau (voir Tribord amure et bâbord amure). (4) Changer d'amure : changer de cap de façon à faire passer le vent d'un bord à l'autre du voilier, au moyen soit d'un empannage, soit d'un virement de bord.
Ancre. n.f. Objet de mouillage métallique relié au bâtiment par une chaîne ou un câblot et destiné à être immergé pour prendre appui sur le fond et retenir ou immobiliser le bateau. Voir Mouillage. L'ancre traditionnelle (celle dont la forme symbolise la marine et que se faisaient parfois tatouer les loups de mer), également dite ancre à jas, se compose généralement d'une forte tige métallique verticale, la verge, dont le sommet est percé par il relié à la ligne de mouillage par un anneau appelé organeau. A l'autre extrémité de la verge se trouvent les deux bras, prolongés par des pattes se terminant en bec. Un peu en-dessous de l'il, une tige métallique, le jas, traverse la verge perpendiculairement à celle-ci et au plan des bras ; le jas empêche l'ancre de se poser à plat sur le fond, ce qui permet aux becs de mordre sur le fond et de crocher. Dans la plaisance moderne, on utilise plus volontiers des ancres à bascule (FOB, Danforth) ou en forme de soc de charrue (CQR). Syn. Pioche (fam).
Ancre flottante. Loc. f. Sac de toile ou d'une autre matière, de forme tronconique sans fond, court et robuste, que l'on met à l'eau au bout d'une aussière amarrée à l'arrière du bateau pour ralentir sa dérive due au vent et éviter d'être drossé à la côte, le temps de laisser passer un épisode de gros temps où l'on n'est plus guère manuvrant. S'amarre également parfois sur l'avant pour faire tête à la mer. Voir aussi Traînard.
Anémomètre. n.m. Instrument qui sert à mesurer la vitesse (et éventuellement la direction) du vent.
Anneau. n.m. (1) Cercle en acier situé le long des quais pour amarrer les bateaux. Voir aussi Bollard, Taquet, Bitte. (2) Par extension, droit d'amarrage dans un port.
Annexe. n.f. Petite embarcation de servitude, pneumatique ou rigide, permettant par exemple de se rendre d'un mouillage ou d'un coffre jusqu'à la côte. Syn. Youyou.
Antenne. n.f. (1) Espar ou corne, généralement de grande dimension et fortement apiqué (positionné de façon oblique par rapport à l'horizontale), sur lequel est envergué le bord supérieur d'une voile latine. (2) Pièce conductrice permettant de capter et d'émettre des ondes radioélectriques.
Armement. n.m. (1) Ensemble de l'équipement de manuvre ou de sécurité qui est nécessaire et obligatoire à bord d'un bateau pour prendre la mer, en fonction de sa catégorie de navigation. Voir aussi Accastillage et Apparaux. (2) Le fait d'armer un bâtiment, c'est-à-dire de l'équiper de le matériel qui lui est nécessaire pour l'usage auquel il est destiné. (3) Société propriétaire d'un bateau ou qui se charge de l'équiper en vue de son exploitation. Synonyme approximatif d'armateur.
Armer. v.tr. Équiper un bâtiment de son armement, de tout ce qui lui est nécessaire pour prendre la mer. Ant. Désarmer.
Artimon. n.m. Voir mât d'artimon.
Aurique. Adj. Désigne une voile quadrangulaire dans laquelle la chute avant (ou guindant) est assujettie sur toute sa longueur à l'arrière du mât et dont le bord supérieur, l'envergure, est envergué sur une corne plus ou moins inclinée, et dont le bord inférieur ou bordure est généralement bômé. Voir aussi Bermudien, Houari.
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Bâbord. Nom et adj. Côté gauche du bateau, en regardant vers l'avant. Ant. : Tribord.
Balancine. n.f. Manuvre passant généralement par une poulie frappée en haut du mât permettant de soulever un espar (bôme , vergue ou tangon, par exemple) ou de le retenir vers le haut. Ant. Hale-bas. Le synonyme hale-haut est beaucoup moins fréquemment employé.
Balcon. n.m. Rambarde, structure métallique à l'avant (et parfois à l'arrière) du bateau servant de garde-corps ou de bastingage. Voir aussi Filière.
Bannette. n.f. Couchette à bord d'un bateau.
Barque. n.f. (1) En termes courants, petit bateau non ponté. Voir Embarcation, Canot. (2) Dans le vocabulaire marin, n'est guère utilisé que dans la locution « trois-mâts barque » (trois-mâts dont les deux phares avant sont carrés et l'artimon aurique) et, dans un sens nettement péjoratif, pour désigner une embarcation pourrie et vermoulue, un mauvais bateau, un sale rafiot (dans ce cas, on marque fortement le « b » initial, comme pour dire « beurk »).
Barre. n.f. (1) Pièce de bois ou de métal de forme allongée, faisant partie du gouvernail et servant à commander le safran. Elle est fréquemment munie d'un prolongement articulé, le stick (sinon, c'est une « barre franche »). Sur les bâtiments de taille importante, elle est souvent remplacée par une roue (barre à roue). (2) Haut-fond situé souvent près de certaines côtes et sur lequel la houle se brise en déferlant, ce qui peut rendre délicate, voir périlleuse, l'approche de ces côtes.
Barrot. n.m. Poutre ou cornière métallique transversale reliant les deux bords d'un bâtiment et contribuant à raidir l'ensemble de sa charpente, soutenant le pont. Voir aussi Bau.
Bas-étai. n.m. Étai qui ne monte pas jusqu'en tête de mât et est situé derrière l'étai principal.
Bas-hauban. n.m. Hauban qui ne monte pas jusqu'en tête de mât, mais est frappé au niveau du mât où se trouve les barres de flèche écartant les galhaubans de l'étage supérieur.
Baston. n.f. (1) Désigne familièrement du gros temps ou du vent frais. Syn. Piaule. (2) Décrit aussi les échanges peu amènes entre les concurrents d'une régate lors d'une réclamation.
Bateau. n.m. (1) Traditionnellement, désignait un bâtiment de taille moyenne (comprise entre celle d'un navire, plus grand, et d'une embarcation, plus petite). (2) De nos jours, est devenu un nom générique désignant tout engin de navigation, quelle que soit sa taille. Il reste toutefois peu recommandé d'utiliser le terme de bateau pour les bâtiments de grande taille (gros navires de guerre, gros cargos, pétroliers, etc.).
Bau. n.m. (1) Poutre transversale qui réunit les deux bord d'un bâtiment et supporte le pont. Dans ce sens particulier, le mot est devenu désuet sur les voiliers modernes, où l'on parle plutôt de barrot. (2) Largeur du bateau. En particulier, le maître-bau désigne le bau le plus long du bâtiment et, par extension, la plus grande largeur du bâtiment.
Beaupré. n.m. Mât (ou poutre prolongeant la coque) disposé à l'étrave du voilier et incliné vers l'avant, souvent presque horizontal, permettant d'amurer à l'avant de l'étrave un ou plusieurs focs, ou des focs de grande dimension. Le beaupré est une pièce cruciale du gréement des voiliers traditionnels, car c'est sur lui qu'est frappé l'étai (ou les étais) retenant les mâts vers l'avant. Le beaupré repose sur la guibre et est maintenu en place par des câbles ou chaînes, les moustaches sur le côté et la sous-barbe en dessous. Voir aussi Bout-dehors.
Ber. n.m. Berceau construit aux dimensions de la coque d'un bateau et sur lequel on pose ce dernier lorsqu'on le sort de l'eau.
Bermudien. adj. Désigne un type de voile triangulaire dans laquelle le guindant est assujetti sur toute sa hauteur à l'arrière d'un mât très haut (mât de type Marconi) au moyen d'une ralingue cousue dans la voile ou de coulisseaux courant le long d'un rail disposé à l'arrière du mât. C'est le type de grand-voile de la plupart des gréements modernes. Voir aussi Aurique.
Bib. n.m. Engin flottant ou canot de survie.
Bimini. n.m. Taud ou auvent de toile tendu au-dessus du cockpit pour protéger l'équipage du soleil (très utile sous les tropiques) ou parfois des intempéries.
Bloqueur. n.m. Pièce d'accastillage ayant un rôle analogue à celui d'un taquet coinceur et composée d'un filoir et d'une came pressant sur un cordage et actionnée par un levier permettant de bloquer un bout en tension d'un seul geste (en abaissant le levier) et de le libérer également d'un seul geste (en remontant le levier). Sur beaucoup de yachts de croisière et de course, de nombreuses manuvres (drisses, hale-bas, balancines, cunningham, etc.) sont renvoyées par des poulies vers le piano, une batterie de bloqueurs disposés côte-à-côte près du cockpit.
BLU. Loc. f. Initiales de Bande latérale unique. Système de radiotéléphonie en ondes hectométriques permettant des liaisons d'une portée d'environ 150 à 300 milles et fonctionnant dans la bande de 1605 à 4000 kHz (longueurs d'onde comprises entre 75 et 187 m). Cette bande de fréquences est divisée en canaux généralement préréglés sur les appareils. La fréquence 2182 kHz (137,5 m) est la fréquence internationale de détresse, réservée à la sauvegarde de la vie humaine en mer, à la veille et à l'appel. Les trois premières minutes de chaque demi-heure sont une « période de silence » pendant laquelle il est interdit d'émettre sur cette fréquence pour autre chose que la sauvegarde de la vie humaine. Les communications entre navires français se font sur les fréquences 2321 et 3512 kHz. La qualité des communications est bien moins bonne qu'en VHF. Il existait aussi une bande décamétrique, comprise entre 4 à 25 MHz (12 à 75 m) et de portée intercontinentale, mais celle-ci n'est plus exploitée en France depuis janvier 1998 (de nombreux récepteurs permettent cependant encore de la capter).
Bôme. n.f. Espar horizontal placé derrière le mât et tenant la bordure de la grand-voile ou d'une voile aurique ou bermudienne vers le bas. La bôme est reliée au mât par une articulation nommée vit-de-mulet. Il arrive assez fréquemment que d'autres voiles soient bômées, comme par exemple certaines trinquettes ou des voiles de misaine ou d'artimon. Ce mot a complètement supplanté le terme gui, qui était à peu près synonyme et que l'on retrouve très fréquemment dans les récits de navigateurs jusque dans les années 1950-60 (cf. par exemple les uvres de Gerbault ou de Merrien).
Bord. n.m. (1) L'un des côtés du bateau (voir Bâbord et Tribord). (2) Par extension, désigne le bateau lui-même, comme dans les expressions « monter à bord » ou « maître à bord ». (3) Route ou distance parcourue sous une même allure (par exemple, bord de près, bord vent arrière, etc.). (4) Tirer des bords : au près, virer de bord ou changer d'amure régulièrement, en conservant un près assez serré sur chaque bord, afin de remonter au vent. Syn. Louvoyer. (5) Bord d 'attaque : le côté d'une voile qui reçoit le vent en premier. Syn. Guindant. (6) Bord de fuite : le côté d'une voile par lequel le vent s'échappe. Syn. Chute.
Bossoir. n.m. (1) Sur les voiliers traditionnels, sorte de poutre dépassant à l'extérieur de la coque à l'avant du bateau et servant de potence pour mouiller ou relever une ancre sans qu'elle heurte la coque. (2) Bossoir d'embarcations : potence métallique pivotante, portique ou sorte de petite grue permettant de hisser à bord ou de mettre à la mer une embarcation. (3) Au sens figuré, les bossoirs désignaient autrefois familièrement les seins d'une femme, surtout quand la poitrine était généreuse.
Bouchain. n.m. Angle entre les différentes parties qui composent le bordé de la coque. Voir A bouchains vifs.
Bouée. (1) Tout corps flottant non manuvrant et généralement ancré au fond. (2) Balise flottante. Voir Balisage, Marquage. (3) Partie flottante d'un coffre, que l'on attrape pour s'amarrer au corps-mort dudit coffre. (3) Bouée de sauvetage : appareil flottant que l'on jette à un homme à la mer pour qu'il puisse le récupérer. Bouée en fer à cheval : bouée de sauvetage ayant cette forme et placée à l'arrière d'un bateau.
Bout-dehors. n.m. Autrefois, prolongement du beauprès. Sur les bateaux actuels, espar disposé à l'avant du bateau, parfois télescopique, permettant d'amurer un grand foc, un gennaker ou un spinnaker asymétrique en avant de l'étrave.
Bras. n.m. Manuvre permettant d'orienter l'extrémité libre d'un espar ou d'une vergue. Désigne en particulier, dans le gréement d'un spi, l'écoute au vent, celle qui passe dans la mâchoire du tangon et permet de le diriger.
Brassière. n.f. Équipement de sécurité flottant porté par les membres de l'équipage et aidant celui qui l'a revêtu à flotter s'il tombe à la mer. Syn. : Gilet de sauvetage.
Bulbe. n.m. Renflement de la partie inférieure d'une quille. Le bulbe, généralement constitué d'un matériau lourd (fonte, plomb, voire uranium appauvri), sert de lest et permet d'abaisser le centre de gravité d'un voilier et de concourir à sa stabilité latérale. Le bulbe est relié à la coque par une partie plus fine de la quille, le voile de quille.
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Cabestan. n.m. Gros treuil à axe de rotation vertical servant à virer des aussières ou les chaînes de mouillage. Sur les grands voiliers traditionnels, les cabestans étaient manuvrés par plusieurs hommes à l'aide de barres d'anspect engagés dans des mortaises aménagées dans une sorte de couronne disposée au sommet du cabestan. Sur les voiliers modernes, les cabestans sont remplacés par des winchs actionnés à l'aide d'une manivelle (pour les aussières et écoutes) et des guindeaux pour le mouillage. Toutefois, le mot cabestan est parfois encore utilisé, et pas seulement par les puristes de la langue française, pour désigner un winch.
Câble. n.m. (1) Élément conducteur de l'électricité reliant un appareil électrique à son alimentation ou un capteur à l'instrument qui en utilise les données. (2) Faisceau de fils métalliques groupés hélicoïdalement, souple ou rigide, utilisé notamment pour les drisses, certains palans, et surtout les manuvres dormantes (haubans, étais), etc.
Câblot. n.m. Cordage textile ou éventuellement métallique au bout duquel est frappé une ancre ou un grappin et servant au mouillage des embarcations et autres petites unités (en remplacement de la chaîne utilisée sur les bâtiments plus importants).
Cabotage. n.m. Navigation de port en port.
Cadène. n.f. Ferrure ou pièce métallique parfois en forme de latte et assujettie à la coque ou au pont sur laquelle sont frappés les haubans au sens large du gréement dormant, y compris l'étai, la pataras et les bastaques.
Cagnard. n.m. Abri aménagé sur le pont, généralement confectionné en toile, servant à protéger les hommes de quart du mauvais temps. En régate, désigne aussi la bande de toile que laquelle est inscrit le numéro du concurrent.
Caillebotis. n.m. Panneau ou plancher de lattes croisées permettant l'écoulement des eaux ou l'aération.
Cambuse. n.f. Magasin ou soute où sont entreposés les vivres et les boissons. Sur les voiliers traditionnels, c'était aussi l'endroit où étaient distribués le pain, le vin et les autres aliments non cuisinés.
Canal. n.m. Passe, bras de mer resserré entre deux côtes.
Canot. n.m. (Prononcer « Canote », sauf dans les noms composés où le second mot commence par une consonne). Terme générique désignant toute embarcation généralement non pontée et de dimension restreinte, mue à l'aviron, à la voile ou au moteur. Canot de sauvetage : Grande embarcation robuste et généralement insubmersible, souvent affrétée en France par la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), et qui, dans certains ports, est toujours prête à prendre la mer pour porter assistance aux bateaux en difficulté ou en perdition.
Capot. n.m. Couvercle, panneau ou parfois auvent de toile protégeant des intempéries la descente vers le carré ou toute autre ouverture du pont ou du rouf.
Cardan. n.m. Système de suspension comportant un ou deux axes de rotation permettant à l'objet suspendu (compas de route, réchaud) de rester horizontal sous l'effet de sa propre gravité, malgré la gîte, le tangage ou le roulis.
Carène. n.f. (1) Partie immergée de la coque, délimitée par la ligne de flottaison. Voir aussi uvres vives. La longueur de la carène détermine la vitesse maximale d'un bateau en fonctionnement normal (hors déjaugeage et planning) : la vitesse de carène est proportionnelle à la racine carrée de la longueur de carène, d'où la tendance, dans les grandes courses à jauge ouverte, de construire des navires de plus en plus grands. (2) Mettre en carène : synonyme de caréner.
Caréner. v.tr. Nettoyer, restaurer et repeindre la carène.
Carré. (1) adj. Décrit la forme de certaines voiles traditionnelles, enverguées de haut en bas, et ne fonctionnant qu'aux allures portantes. (2) n.m. Pièce intérieure d'un bateau où l'on peut se réunir, notamment pour prendre les repas.
Catamaran. n.m. Bateau constitué de deux coques parallèles reliées par une structure rigide (poutres) pouvant supporter un pont, un carré ou une cabine dans le cas des grands « catas » habitables. Sur presque toute la longueur des catamarans de sport et sur l'avant des catamarans habitables, un trampoline relie généralement les deux coques. Les catamarans sont souvent des bateaux plutôt confortables (contrairement aux dériveurs et aux quillards, ils ne gîtent pratiquement pas) et rapides (à taille comparable, leur déplacement est nettement plus faible que celui d'un quillard). Voir aussi Trimaran.
Cat boat. n.m. Petit voilier à un seul mât pourvu d'une seule grand-voile (et démuni d'une voile d'avant).
Catégorie. n.f. (1) La réglementation française définit 6 catégories de navigation en fonction de l'armement du bateau et délimitant les distances maximales d'un abri dont on peut s'écarter : 6ème catégorie : à moins de 2 milles d'un abri. 5ème : moins de 5 milles. 4ème : moins de 20 milles. 3ème : moins de 60 milles. 2ème : moins de 200 milles. 1ère : partout dans le monde. (2) La réglementation européenne définit des catégories de construction des bateaux, de A à D en fonction de la hauteur des lames et de la force du vent auquel le bâtiment peut résister. Catégorie A : le bateau doit pouvoir résister en toute sécurité à une mer de plus de 4 m et à des vents de plus de force 8 Beaufort. Catégorie B: Mer atteignant 4 m et vent jusqu'à force 8; Catégorie C : mer de 2 m et vents de force 6; Catégorie D : mer de 0,5 m et vent de force 4. Les bateaux de catégorie de construction D peuvent être armés en 6ème catégorie de navigation. Ceux de catégorie C, de la 4ème à la 6ème catégories de navigation. Ceux de catégorie B de la 2ème à la 6ème catégories de navigation. Ceux de catégorie A dans toutes les catégories de navigation.
Cat-way. n.m. Ponton perpendiculaire à un quai ou à un ponton plus important, le long duquel peut s'amarrer un bateau. Se trouve dans les marinas et ports de plaisance.
Chaise (de moteur). n.f. Structure renforcée supportant le moteur (moteur in-board) ou permettant sa fixation (moteur hors-bord).
Chaluter. v.int. (1) Pêcher à l'aide d'un filet en forme de poche que l'on remorque sur le fond. (2) Se dit de façon imagée d'un voilier qui a laissé son spi tomber à l'eau, ou du spi lui-même lorsqu'il tombe à la baille.
Chandelier. n.m. Barre métallique fixée verticalement le long du pont et sur laquelle court une filière faisant office de rambarde ou de garde-corps.
Cockpit. n.m. Espace ouvert à l'arrière du bateau où se tiennent le barreur et la majeure partie de l'équipage. Syn. Baignoire.
Compas. n.m. (1) Instrument composé de deux branches articulées servant à tracer des cercles ou à mesurer des distances sur une carte marine. (2) Boussole marine, instrument magnétique gradué en degrés par rapport Nord magnétique (dans le sens des aiguilles d'une montre). Le compas de route permet au barreur de tenir un cap magnétique. Le compas de relèvement permet d'effectuer un relèvement, c'est-à-dire de viser un amer et de mesurer la direction vers laquelle il se trouve (par rapport au nord) afin de faire le point.
Coque. n.f. (1) Boucle qui se forme spontanément dans un cordage mal lové et l'empêche de courir correctement dans les poulies ou les filoirs, ce qui peut conduire à des accidents graves. Voir Clair. (2) Ensemble de la charpente et de l'enveloppe extérieure d'un bateau, y compris le pont. Ne pas confondre avec la carène, qui n'est que la partie immergée de la coque. En construction navale traditionnelle, la coque est formée d'une pièce maîtresse longitudinale, la quille, sur laquelle sont assemblés les varangues et la membrure (membres ou couples), qui forment la charpente transversale. Le bordage, c'est-à-dire l'enveloppe extérieure de la coque en-dessous et sur les côtés, est posé sur les couples ou membres (à l'extérieur), de même que, sur leur face intérieure, le vaigrage. La partie supérieure de la coque, le pont, est posée sur des poutres transversales, les baux ou barrots. Voir aussi Radoub.
Corne. n.f. Vergue nettement apiquée (oblique par rapport à l'horizontale) hissée dans un mât et soutenant le bord supérieur (l'envergure) d'une voile aurique d'un gréement traditionnel. Voir aussi Antenne. On envoie parfois une petite voile généralement triangulaire au-dessus de la corne (entre la corne et le sommet du mât), le flèche.
Corps-mort. n.m. Plaque ou bloc de béton, grosse pierre, dispositif d'ancrage ou tout autre objet lourd, reposant au fond de l'eau, relié à une bouée de surface par une chaîne pour servir d'amarrage sur un coffre.
Cotre. n.m. Voilier gréant un seul mât dont la voilure d'avant est, contrairement au sloop, fractionnée en plusieurs voiles (par exemple, foc et trinquette), ce qui peut faciliter la manuvre, en particulier sur les grosses unités embarquant un équipage relativement réduit (hisser un génois sur un voilier de 20 mètres ou 25 mètres exige un nombre assez considérable de bras).
Couchette. n.f. On ne dit pas « lit » à bord d'un bateau, mais couchette. La couchette est généralement constituée d'une simple planche (constituant fréquemment le couvercle d'un coffre) recouverte d'un matelas. Elle est souvent bordée d'une toile anti-roulis, dispositif permettant au dormeur de ne pas tomber lorsque le bateau roule ou gîte.
Coupée. n.f. Ouverture pratiquée dans le pavois, la lisse, la rambarde ou le bastingage pour monter à bord ou débarquer. Sur les bâtiments de grande dimension, on lui ajoute une sorte d'escalier extérieur mobile disposé de façon oblique le long de la coque, l'échelle de coupée. Voir Échelle.
Courant. n.m. (1) Déplacement horizontal de particules d'eau de mer, caractérisé par une direction et une vitesse. Contrairement au vent, la direction d'un courant est celle vers laquelle il porte, vers laquelle il dépale les bateaux. Syn. : Jus. (2) Les grands courants océaniques permanents sont dus à de vastes mouvements de convection entraînés par des phénomènes thermiques et l'effet des vents dominants sur la surface de la mer. (3) Plus près des côtes, les courants sont généralement variables et sont dus pour l'essentiel au phénomène des marées. La marée montante ou flux entraîne non seulement un mouvement ascensionnel du niveau de l'eau (le montant), mais aussi un mouvement horizontal (il faut bien que de l'eau vienne du large pour remplir les zones précédemment émergées), on parle alors de courant de flot. De même, lors de la marée descendante ou reflux, les zones précédemment immergées se vident, ce qui entraîne des courants de jusant. Dans les zones ouvertes où il y a peu d'obstacles, la direction du courant de marée tend à tourner autour de la rose des vents, en prenant successivement à peu près toutes les directions possibles. Dans les zones étroites (détroits, passes, etc.) fermant un bassin, le courant est souvent plus fort et prend successivement deux directions principales à peu près opposées, l'une correspondant au remplissage et l'autre au vidage du bassin. La vitesse du courant obéit alors approximativement à la règles des sixièmes. (4) adj. Se dit de la partie mobile du gréement et des manuvres qui se déplacent, courent dans les poulies, sur lesquelles on agit, par exemple pour hisser ou régler une voile, par opposition aux manuvres ou au gréement dormants. (5) n.m. Lors de la réalisation d'un nud, la partie libre du bout, celle qui travaille.
Coursive. n.f. Couloir étroit donnant accès aux différentes parties d'un navire (sur les grosses unités).
Croisière. n.f. (1) Voyage en plaisance de plusieurs jours à bord d'un habitable, en principe avec escales. D'un seul jour, c'est plutôt une sortie (ou une promenade), et sans escale, c'est une traversée. (2) Croisière côtière : croisière où l'on reste à proximité des côtes. Croisière hauturière : croisière au large, loin des côtes.
Croiseur. n.m. (1) Fort bâtiment de guerre rapide, plus grand qu'un destroyer ou contre-torpilleur, mais plus petit qu'un cuirassé. (2) Bateau de plaisance aménagé pour la croisière. Syn. Habitable. On emploie parfois le mot quillard dans ce sens, mais c'est un abus de langage, car si un quillard est généralement un croiseur, la réciproque n'est pas toujours vraie : un croiseur n'a pas nécessairement de quille et peut être un dériveur ou un catamaran.
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Dalot. n.m. Orifice ménagé dans le pavois ou le cale-pied permettant l'évacuation de l'eau (pluie, embruns ou lames) embarquée sur le pont, ou conduit permettant au cockpit de se vider vers la mer. Par extension, le terme dalot de pont désigne également les orifices de remplissage de la vache à eau douce et du réservoir de carburant.
Dame (de nage). n.f. Échancrure pratiquée dans le plat-bord ou le tableau arrière d'un canot ou d'une embarcation, afin d'y placer un aviron ou une godille pour l'y maintenir en place pendant la nage. Le terme est aussi utilisé par extension pour désigner un tolet à fourche.
Davier. n.m. Rouleau mobile autour d'un axe horizontal supporté par deux montants sur lequel on file la chaîne du mouillage. Sur les unités de série modernes de petite dimension, le davier placé à l'étrave ne comporte parfois plus de rouleau mobile, mais simplement une gorge métallique composé d'un plan incliné entouré de deux montants. Voir aussi Chaumard, Écubier.
Débanquer. v.int. Terme de la pêche traditionnelle signifiant quitter un banc de pêche. Ant. Embanquer.
Débarcadère. n.m. Quai ou appontement auquel un bateau peut accoster afin d'embarquer ou de débarquer des personnes ou du matériel. Syn. Embarcadère.
Défense. n.f. Objet destiné à amortir les chocs sur les flancs de la coque ou à empêcher les frottements contre le quai ou un autre bâtiment. Il ne faut pas oublier de retirer les défenses après l'appareillage. Syn. Pare-battage.
Déplacement. n.m. Poids du volume d'eau déplacé par le navire, et donc, en vertu du principe d'Archimède, poids du navire qui flotte. S'exprime en tonnes de 1000 kg (et non en tonneaux, qui désignent une jauge).
Dérive. n.f. (1) Effet du vent sur le déplacement du bateau, qui le fait dévier latéralement de sa trajectoire, dans la direction vers laquelle le vent souffle, par rapport à son cap (sauf au vent arrière). Le bateau « va en crabe ». Sur la rose du compas, la dérive mesurée est positive quand le bateau est bâbord amure et négative quand il est tribord amure. Voir aussi Force propulsive. (2) Pièce de bois ou de métal profilée en forme d'aileron ou de lame, dépassant sous la coque et placée dans le sens longitudinal, qui permet de limiter l'effet de dérive (au sens 1.) due au vent en créant un plan anti-dérive. Sur les unités importantes, la dérive est souvent remplacée par une quille. On distingue deux sortes de dérives : la dérive sabre traverse la coque en son milieu et coulisse de haut en bas dans son puits de dérive, alors que la dérive pivotante se remonte en pivotant vers l'arrière (3) Être en dérive, aller à la dérive : flotter sans faire route, aller au gré des vents, des lames et des courants.
Dériver. v.int. Subir la dérive, dévier de son cap en raison de l'effet du vent sur les uvres mortes et le gréement. Voir aussi Dépaler.
Dériveur. n.m. Voilier sans quille, pourvu d'une dérive. Il s'agit généralement de voiliers relativement petits. Voir Quillard.
Désarmer. v.tr. Retirer d'un bateau son armement, c'est-à-dire l'ensemble de ses équipements non fixes nécessaires pour prendre la mer, y compris en principe son gréement, ses équipements, son matériel et ses approvisionnements, par exemple pour l'hivernage. Ant. Armer.
Descente. n.f. Échelle de passage entre le cockpit et l'intérieur du voilier.
Dormant. (1) n.m. Lors de la réalisation d'un nud, la partie passive d'un bout, celle qui n'est pas libre et ne bouge pas. (2) adj. Se dit des parties généralement fixes du gréement ou des manuvres qui sont fixées aux deux extrémités (haubans, etc.). Ant. Courant.
Drisse. n.f. Cordage ou filin servant à hisser une voile, à la faire monter au mât. S'utilise également pour faire monter un pavillon ou une vergue.
Duc d'Albe. Loc. m. Système d'amarrage constitué d'un pilotis planté au fond de l'eau, utilisé principalement en Méditerranée.
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Écoutille. n.f. (1) Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour accéder aux entreponts et à la cale. (2) Sur les voiliers modernes, petite fenêtre carrée qui s'ouvre à l'aide de poignées et permet d'éclairer et de ventiler le carré.
Élancement. n.m. Prolongement de la coque surplombant la mer au-delà de la ligne de flottaison à l'avant et à l'arrière d'un bateau.
Embarcadère. n.m. Quai ou appontement auquel un bateau peut accoster afin d'embarquer ou de débarquer des personnes ou du matériel. Syn. Débarcadère.
Enrouleur (de foc ou de génois). n.m. Dispositif permettant de ranger ou de réduire une voile d'avant en l'enroulant autour de l'étai. Des systèmes similaires existent pour la grand-voile (dans le mât ou dans la bôme), mais cela contraint généralement à des coupes de voiles assez plates présentant un rendement aérodynamique relativement médiocre.
Épontille. n.f. (1) Pièce de métal ou de bois verticale qui supporte les baux ou les barrots sur lesquels repose le pont. (2) Épontille de mât : poutre verticale reposant sur la quille et supportant l'emplanture dans laquelle se loge le pied de mât.
Équipet. n.m. Petite étagère fixée contre les murailles intérieures du bateau, ou renfoncement dans son vaigrage, fermé sur le côté et ouvert par sa partie supérieure, où l'on peut ranger à l'abri de la gîte et du roulis les objets couramment utilisés.
Étai. n.m. Hauban situé à l'avant du bateau soutenant le mât pour l'empêcher de tomber vers l'arrière. Le guindant du foc ou du génois est souvent endraillé sur l'étai.
Étoupe. n.f. Filasse de chanvre utilisée pour calfater les interstices entre les bordés d'une coque construite de façon traditionnelle afin de rendre la coque étanche.
Étrave. n.f. En construction navale traditionnelle, pièce de la coque qui prolonge la quille vers l'avant. Plus généralement, l'avant, le nez, d'un bateau. Le synonyme proue et son contraire poupe sont désuets.
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Fargue. n.f. (1) Traditionnellement, bordé de faible dimension montant au-dessus du pont ou du plat-bord, non surmonté d'une lisse (voir aussi pavois), servant de cale-pied ou de garde-corps. Les voiliers modernes sont souvent munis sur le pourtour du pont d'un simple rail de fargue métallique, saillant de quelques centimètres au-dessus du pont et arrêtant un pied en train de glisser vers l'extérieur, le rôle de garde-corps étant alors dévolu aux filières courant dans les chandeliers et joignant les balcons avant et arrière.
Filière. n.f. Câble généralement métallique reliant les balcons et courant tout autour du pont à travers les chandeliers afin de servir de garde-corps ou de bastingage.
Flotteur. n.m. (1) Dans une planche à voile, la planche elle-même. (2) Sur un trimaran, chacune des deux coques latérales assurant la stabilité de l'engin. Peut désigner aussi chacune des deux coques d'un catamaran.
Flush-deck. n.m. Mot anglais désignant un voilier dont le pont est très dépouillé, pratiquement sans rouf et pratiquement exempt de superstructures.
Foc. n.m. Voile d'avant de forme triangulaire, souvent endraillée sur l'étai. Suivant sa taille, il peut notamment s'appeler génois, solent ou tourmentin.
Foil. n.m. Sorte d'aileron, ou dispositif comportant des ailerons, assurant une portance sur l'eau et aidant le bateau qui en est pourvu à déjauger et partir au planning dès qu'il a atteint une vitesse suffisante.
Franc-bord. n.m. (1) Hauteur de la coque au-dessus de l'eau, distance verticale entre le pont (ou le plat-bord, pour les embarcations non pontées) et la ligne de flottaison. (2) Bordage à franc bord : méthode de construction navale traditionnelle dans laquelle les bordés se joignent bord à bord. Ant. (Bordage à) clin.
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Galhauban. n.m. Hauban latéral tenu écarté du mât par les barres de flèche. Les galhaubans sont généralement capelés (frappés) en tête de mât, ou du moins aux étages supérieurs quand il y a plusieurs étages de barres de flèche. Voir aussi Flèche.
Gennaker. n.m. Foc léger de très grande dimension, proche du spinnaker asymétrique, parfois amuré à l'avant de l'étrave sur un bout-dehors.
Génois. n.m. Foc de grande taille et de forte puissance. Un génois se caractérise un recouvrement assez important, ce qui veut dire que, lorsqu'il est bordé dans l'axe, sa chute dépasse nettement du triangle avant vers l'arrière du mât.
Goélette. n.f. Voilier gréant deux mâts, dont le grand mât est à l'arrière ou, éventuellement, dont les deux mâts sont égaux. Le mât situé à l'avant (donc, en général, le plus court) se nomme mât de misaine. La disposition de ces mâts et la quête assez prononcée qu'ils ont généralement sur les goélettes traditionnelles donnent un aspect élancé rendant ce gréement souvent très élégant.
Gouvernail. n.f. Dispositif situé à l'arrière du bateau et servant à le diriger. Il se compose notamment de la barre et du safran tournant autour de la mèche. Voir aussi Étambot, Fémelot, Aiguillot.
GPS. n.m. Système de positionnement par 24 satellites mis en place par le Pentagone (Département américain de la Défense), mais mis à la disposition des navigateurs et autres utilisateurs du monde entier (on n'est toutefois pas à l'abri d'un brouillage des signaux en cas de conflit armé). Initiales de Global Positionning System. Désigne aussi le récepteur utilisant ce système pour donner la position. La précision remarquable et l'efficacité de ce système sont précieuses, mais elles ne doivent pas faire négliger les autres techniques de navigation. Il peut être nécessaire d'étalonner le récepteur en fonction du géoïde de référence de la carte ou de calculer manuellement les corrections à apporter.
Grand-mât. n.m. Mât le plus haut d'un gréement. Voir aussi mâts de Misaine et d'Artimon.
Grand-voile. n.f. Voile envoyée à l'arrière du mât (ou du grand-mât lorsqu'il y a plusieurs mâts). C'est la voile principale d'un gréement, mais, malgré son nom, elle est souvent plus petite que certains focs (génois, par exemple) sur les gréements modernes.
Grappin. n.m. Petite ancre d'embarcation légère pourvue de quatre ou cinq pattes se terminant pas des becs pointus.
Gréement. n.m. (1) Ensemble de la voilure et de tout ce qui sert à l'établir : mâts, espars, manuvres, poulies, etc. (2) Gréement en tête : gréement de sloop sur lequel l'étai (ainsi que, le cas échéant, le foc endraillé sur cet étai) monte jusqu'en tête de mât. Voir aussi gréement courant et dormant. (3) Gréement fractionné : type de gréement dans lequel l'étai ne monte pas jusqu'en tête du mât.
Gréer. v.tr. (1) Mettre en place tout ce qui constitue le gréement d'un voilier. (2) Pourvoir un voilier d'une sorte particulière de gréement : gréer un voilier en ketch, en cotre, en goélette.
Guindeau. n.m. Treuil à axe horizontal servant à virer une chaîne, en particulier pour mouiller une ancre ou la relever. Voir aussi Barbotin.
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Habitable. n.m. Bateau de plaisance de taille suffisante et aménagé afin de pouvoir effectuer une croisière et vivre à bord au moins quelques jours. Syn. Croiseur.
Hauban. n.m. Terme générique désignant l'ensemble des câbles ou cordages dormants reliant les hauts du mât à la coque ou au pont et assurant sa tenue latérale et longitudinale. Les haubans sont fixés à la coque par des cadènes et au mât par le capelage. Le hauban situé à l'avant s'appelle l'étai, ceux situés à l'arrière bastaques ou pataras. De ce fait, le mot hauban désigne souvent plus spécifiquement les haubans latéraux. Voir Bas hauban et Galhauban.
Haubanage. n.m. Ensemble des haubans au sens large, y compris l'étai, les bastaques et le pataras.
Hauteur. n.f. (1) Angle entre un astre et le point de l'horizon situé verticalement sous cet astre. Cet angle se mesure précisément à l'aide d'un sextant. Cette mesure permet de faire le point astronomique au moyen de la méthode de la droite de hauteur. C'est le complément à 90° de la distance zénithale. (2) Hauteur méridienne : hauteur du soleil, mesurée au moment de la culmination de sa course diurne, c'est-à-dire quand il passe au méridien de l'observateur. Cet angle se mesure précisément à l'aide d'un sextant. Cette mesure permet de faire le point astronomique au moyen de la méthode de la méridienne.
Haut-fond. n.m. Remontée du niveau du fond de la mer, pouvant constituer un danger pour le bateau, qui risque de toucher. Curieusement synonyme de bas-fond. Un haut-fond tend à soulever la houle venue du large, voire la faire déferler, ce qui rend la mer plus dure et moins maniable. Voir aussi Basse.
Hauturier. Adj. Qui se rapporte à la navigation au large, en haute mer, loin des côtes.
Hublot. n.m. Petite fenêtre, ouvrante ou non, d'un bateau.
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Instructions Nautiques (IN). Loc. f. pl. Ouvrage publié en France par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), complétant les cartes, donnant des informations relatives à la sécurité et comportant une description des ports, feux, balises et dangers d'une zone de navigation. Obligatoire à bord de tout bateau à partir de la 3ème catégorie. Il est néanmoins bon de les avoir à bord (ou au moins d'avoir un ouvrage reprenant les mêmes informations, comme l'Almanach du marin breton) dès la quatrième ou même la cinquième catégorie.
Insubmersible. Adj. Se dit d'un bateau qui, même empli d'eau, reste à la surface et ne coule pas, grâce à des volumes de flottabilité.
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Jas. n.m. Barre perpendiculaire à la verge d'une ancre, maintenant la partie supérieure de l'ancre écartée du fond afin qu'elle ne se pose pas à plat et que l'une des pattes repose nécessairement sur le fond, en sorte qu'elle croche plus facilement.
Jauge. n.f. (1) Jauge brute ou simplement jauge : volume de la capacité intérieure d'un bâtiment, volume intérieur de sa coque. S'exprime en tonneaux de 2,83 mètres cubes (soit 100 pieds cubes). Ne pas confondre avec le déplacement, qui s'exprime en tonnes. (2) Jauge nette : Volume de l'espace utilisable commercialement. (3) Jauge de course : Mesure des caractéristiques d'un bateau selon une formule conventionnelle, permettant d'imposer des tailles de coque et de voilure limites ou de faire concourir ensemble des voiliers différents.
Jaumière. n.f. Conduit vertical traversant la voûte ou l'arrière de la coque pour le passage de la mèche du gouvernail.
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Ketch. n.m. Voilier aurique ou bermudien gréant deux mâts, dont le plus haut (le grand-mât) est devant (si le grand-mât est derrière, c'est une goélette). Le mât arrière se nomme mât d'artimon et il est situé devant la barre (sinon ce serait un yawl).
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Latte. n.f. (1) Tige de plastique ou de bois longue, mince et étroite, que l'on introduit dans un gousset cousu dans une voile, afin de donner un peu de rigidité et de forme à sa chute. Les lattes sont indispensables à la tenue des voiles dont la chute n'est pas rectiligne, mais présente un rond de chute (comme, en particulier, celles des planches à voile et des multi-coques). (2) Patte métallique assujettie au bordé de la coque et servant de cadène aux haubans.
Lest. n.m. Poids placé dans les fonds d'un bâtiment ou, mieux, en bas de la quille, pour abaisser son centre de gravité et concourir à sa stabilité. Voir Ballast, Gueuse, Bulbe.
Liston. n.m. Pièce de bois ou de métal saillante ceinturant le haut de la coque à la jonction entre les murailles de côté et le pont, protégeant le bateau des chocs contre un quai ou d'un autre bateau amarré bord à bord. S'il n'est pas saillant, on parle plutôt de livet.
Loch. n.m. (1) Appareil
servant à mesurer la vitesse d'un bateau ou la distance
parcourue. Il était autrefois composé d'une planchette
triangulaire (appelée bateau) amarrée à une
ligne divisée à intervalles régulier par des
nuds ; on lançait cette planchette à l'eau,
laissait filer la ligne et comptait le nombre de nuds filés
en un intervalle de temps donné, ce qui donnait la vitesse du
bâtiment, en nuds (c'est l'origine du mot nud,
unité de vitesse d'un bâtiment, et de l'expression filer
à tant de nuds). Par exemple, si les nuds de la
lignes sont espacés à intervalle réguliers de
15,43 mètres (1 nautique divisé
par 120), le nombre de nuds filés en une demi-minute
donne directement la vitesse en nuds, au sens de l'unité
de vitesse. Cette distance de 15,43 mètres est théorique,
dans la pratique les nuds étaient espacés d'une
distance généralement proche de 14,62, pour tenir
compte de l'effet d'entraînement. Les lochs actuels, parfois
appelés (par paresse) speedomètre
ou familièrement speedo, sont constitués
d'une hélice tournant sous l'effet de la vitesse du bâtiment
par rapport à l'eau et reliée à un dispositif
électronique donnant à la fois la vitesse instantanée
et la distance parcourue. Le synonyme sillomètre du
loch à hélice n'est plus guère usité. (2)
Désigne aussi la distance parcourue depuis la dernière
remise à zéro du loch (au sens 1), indication
que l'on peut reporter sur le journal de
bord et permettra de tenir une estime.
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Maître-bau. n.m. La plus grande largeur d'un bâtiment. Voir Bau.
Mât. n.m. Espar à peu près vertical, en bois, métal ou carbone, servant de support aux voiles, généralement soutenu par des haubans.
Mât d'artimon. n.m. Sur un ketch ou un voilier à plus de deux mâts, le mât situé le plus à l'arrière.
Monocoque. n.m. Voilier à une seule coque (par opposition aux catamarans et trimarans). Ant. Multicoque.
Mouillage. n.m. (1) Manuvre de mouiller l'ancre, de l'immerger pour ancrer le bateau. (2) Être au mouillage : le fait d'avoir pris un mouillage, d'être « à l'ancre ». (3) Lieu favorable pour mouiller. Exemple : « Il y a un petit mouillage sympa à 3 milles à l'ouest d'ici. ». (4) Ensemble des pièces permettant de mouiller : ancre et chaîne ou câblot. Voir aussi Bitture.
Mouton. n.m. Crête d'écume au sommet d'une lame.
Multicoque. n.m. Terme désignant les voiliers à plusieurs coques, catamarans, trimarans et praos. Ant. Monocoque.
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Nable. n.m. (1) Ouverture pratiquée dans les fonds ou en bas du tableau arrière d'une embarcation, permettant d'évacuer l'eau. (2) Bouchon permettant d'obturer le trou de nable.
Naufrage. n.m. Perte d'un bâtiment qui coule, va au fond. Voir le Scandale du droit de la mer.
Nautique. (1) adj. Qui se rapporte à la navigation. (2) n.m. Abréviation familière mais très courante de mille nautique ou mille marin, correspondant à une distance de 1852 mètres.
Nud. n.m. (1) Entrelacement d'un ou plusieurs cordages de façon à constituer un lien solide (qu'il doit néanmoins être possible à défaire). (2) Unité de vitesse en mer. Un nud est égal à 1 mille marin parcouru en une heure, soit 1,852 km/h. La vitesse d'un bâtiment se mesure à l'aide d'un loch. Le nud mesurant la distance parcourue par unité de temps, il ne faut jamais dire « une vitesse de 3 nuds à l'heure », mais simplement une vitesse de 3 nuds.
Norvégien. Adj. Décrit un navire ou une carène dont l'arrière est pointu comme une étrave, très à la mode pour les voiliers de haute mer des années 1930 aux années 1960.
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Pale. n.f. (1) L'une des ailes d'une hélice. (2) Partie plate agissant sur l'eau à l'extrémité d'un aviron ou d'une pagaie. Syn. Pelle.
Passavant. n.m. Partie latérale du pont permettant de passer d'avant en arrière (et inversement) à côté du rouf ou de toute autre superstructure.
Pendille. n.f. Système d'amarrage perpendiculaire au quai utilisé dans les ports sans marée de Méditerranée. La pendille est un cordage ou une chaîne frappé sur une chaîne mère courant sur le fond parallèlement au quai, à une distance suffisante de celui-ci. L'étrave du bateau est amarré au quai à l'aide de pointes et la pendille est amarrée à l'arrière avec suffisamment de tension pour empêcher l'étrave de heurter le quai.
Pied. n.m. (1) Partie inférieure d'un objet ayant une certaine hauteur, par exemple d'un mât. Voir Emplanture. (2) Unité de longueur, utilisée notamment dans les pays anglo-saxons, égale à 30,48 cm. Cette unité est fréquemment utilisée dans un contexte nautique pour mesurer le tirant d'eau ou la longueur d'un bâtiment. (3) Pied du pilote : marge de sécurité que l'on ajoute au tirant d'eau pour déterminer si un bateau peut passer au-dessus d'un haut-fond, en fonction de la sonde et de la hauteur de la marée. On dit plaisamment que le pied du pilote augmente avec l'âge de son propriétaire. (4) Pied d'un astre : Point de la surface de la terre par lequel passe une ligne imaginaire joignant cet astre au centre de la terre. C'est le lieu d'où un observateur voit cet astre au zénith, à la verticale au-dessus de sa tête. Lorsqu'il s'agit du soleil, on l'appelle également « position géographique instantanée » du soleil. La déclinaison d'un astre est égale à la latitude de son pied, et l'angle horaire au méridien 0 est égal à la longitude du pied du soleil pour les longitudes ouest et à différence entre 360° et cette longitude pour les latitudes est. Voir Écliptique.
Pont. n.m. Bordé horizontal recouvrant la partie supérieure de la coque, plancher recouvrant la partie supérieure d'un bateau.
Ponton. n.m. Dans un port, plate-forme flottante à laquelle peuvent s'amarrer les bateaux.
Poupe. n.f. L'arrière d'un bateau. Ce terme est généralement considéré comme désuet, ou à la rigueur littéraire (comme dans l'expression « avoir le vent en poupe »), bien que l'on puisse le trouver dans des expressions désignant des équipements tout à fait modernes, comme propulseur de poupe. Ant. Étrave, Proue.
Poupée. n.f. Pièce de forme approximativement cylindrique d'un winch servant de tambour autour duquel on enroule le bout que l'on désire embraquer.
Propulseur d'étrave. Loc.m. Hélice placée à l'avant d'un bateau et dont l'axe est perpendiculaire à l'axe longitudinal du bateau, permettant de faire pivoter son nez et de faciliter les manuvres de port.
Propulsif. Adj. Qui fait avancer le bateau. La force propulsive est la composante de la poussée vélique qui est dirigée vers l'avant du bateau. Ant. Force de dérive.
Proue. n.f. Terme désuet désignant l'avant d'un bateau. Syn. Étrave. Ant. Poupe.
Puits de dérive. Loc. m. Structure entourant le trou de la coque par lequel on peut descendre la dérive.
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Quai. n.m. Ouvrage de maçonnerie d'un port, aux murailles verticales (ou presque), permettant l'accostage, l'amarrage et le débarquement ou l'embarquement des personnes et des marchandises.
Quillard. n.m. Voilier monocoque muni d'une quille fixe. Il s'agit généralement de voiliers que leurs dimensions relativement grandes destinent surtout à la croisière. Voir Dériveur, Croiseur, Habitable.
Quille. n.f. (1) Sur un voiler traditionnel, pièce maîtresse centrale de la charpente d'un bateau, placée tout en bas de la coque dans le sens longitudinal, et courant de l'étrave à l'étambot. La quille supporte les varangues sur lesquelles sont fixés les membres ou les couples formant la charpente transversale de la coque. (2) Sur les voiliers modernes, appendice placé sous la coque servant de plan anti-dérive. En outre, la quille est lourde (voire lestée d'un bulbe) afin d'abaisser le centre de gravité du bateau et de concourir à sa stabilité latérale. Voir aussi Dérive (2). (3) Quille à ailettes : quille dont le bulbe est prolongé latéralement en forme d'ailerons afin d'améliorer les performances. En 1983, le voilier Australia II appartenant à Alan Bond et skippé par John Bertrand remporta la coupe de l'America en partie grâce à la quille à ailettes, conçue par l'architecte Ben Lexcen (alias Bob Miller), dont il avait été pourvu dans le plus grand secret. C'était la première fois depuis la naissance de la coupe en 1851 que le plus vieux trophée sportif du monde échappait à un voilier américain. A l'époque, l'événement paraissait si impensable que l'on disait que la tête du skipper américain qui perdrait la coupe irait orner les vitrines du New York Yacht Club en lieu et place de la fameuse aiguière d'argent massif. Il n'en fut rien, fort heureusement, et Dennis Conner (qui avait déjà participé à la victoire de Courageous en 1974, l'avait emporté comme skipper en 1980 à bord de Freedom et avait perdu la coupe en 1983 à bord de Liberty face à Australia II) prit sa revanche à bord de Stars & Stripes en 1987 face à Kookaburra III et récidiva l'année suivante avec un catamaran portant le même nom face à New Zealand. « Big Bad Dennis », dont le palmarès en Coup de l'America est inégalé, finit cependant par la perdre lors de l'édition 1995 de la coupe, face au voilier néo-zélandais Black Magic skippé par un autre géant de la voile, Peter Blake, disparu tragiquement le 6 décembre 2001.
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Raide à la toile. Loc. adj. Se dit d'un voilier qui peut porter beaucoup de voile en gîtant très peu. Les Class America, dont les voilures sont vertigineuses et qui déplacent approximativement 20 tonnes dont 19 dans la quille, sont particulièrement raides à la toile.
Ris. n.m. Dispositif servant à réduire la surface d'une voile par bandes horizontales. Jusqu'à relativement récemment, on prenait un ris en affalant une partie de la voile et en serrant la hauteur de toile libérée sur la bôme à l'aide de garcettes. Sur les gréements modernes, on fait passer un illet du guindant de la voile (la cosse d'amure) dans un croc situé près du vit-de-mulet et on étarque une bosse de ris, manuvre qui passe dans la bôme et permet plaquer fermement un illet de ris situé dans la chute contre la bôme et de le souquer vers le bas et vers l'extrémité arrière de la bôme. On dit prendre un ris, larguer un ris. Voir aussi Ariser, Réduire la toile.
Rouf (ou Roof). n.m. Surélévation du pont à l'emplacement du carré, ce qui lui donne plus de hauteur. Voir aussi Passavant.
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Safran. n.m. Appendice en forme d'aileron ou de lame plongeant dans l'eau à l'arrière du bateau, dont l'action sur l'eau, lorsqu'il est manuvré à l'aide de la barre, permet de diriger le bateau. Le safran fait partie du gouvernail. L'axe de rotation du safran s'appelle la mèche.
Sécurité. n.f. Les règles relatives à la sauvegarde de la vie humaine en mer stipulent qu'un message de type sécurité (signal Sécurité) concerne tout ce qui a trait à la sécurité de la navigation : rencontre d'objets dangereux (troncs d'arbre, containers flottant entre deux eaux, épave dérivante, etc.), fonctionnement défectueux de bouées lumineuses, banc de brume, coup de vent ou tempête non signalés par les bulletin météorologique réguliers. L'appel prend la forme suivante : Sécurité (répété trois fois), ici [nom du navire] (répété trois fois), nature de danger rencontré. Si le message est court, il peut être émis intégralement sur la fréquence d'appel et de détresse (canal 16 en VHF), puis répété sur un autre canal qui aura été précisé dans le message initial. Si le message risque d'être long, il vaut mieux éviter d'encombrer la fréquence d'appel et de détresse : on ne donne alors que le début du message sur cette fréquence et l'on annonce la fréquence de travail sur laquelle le reste du message sera diffusé. Il est recommandé de répéter le message jusqu'à avis de réception d'une station officielle, qui décidera éventuellement d'éditer un avis urgent aux navigateurs.
Self-tailing. n.m. Dispositif cranté placé au-dessus de la poupée d'un winch permettant de maintenir en place le bout sortant de la poupée, ce qui permet de mouliner à deux mains, sans avoir besoin de tenir ce bout sous tension. Syn. Embraqueur.
Sloop. n.m. Gréement à un mât et une seule voile d'avant (contrairement au cotre, qui en a deux ou plusieurs voiles d'avant). Voilier portant ce gréement.
Solent. n.m. Foc de taille intermédiaire, occupant à peu près l'ensemble du triangle avant compris entre l'étai et le mât, mais sans recouvrement.
Sonde. n.f. (1) Sonde à main : Appareil constitué d'une ligne graduée à l'extrémité de laquelle est amarré un lest en plomb dont la base est évidée en alvéole et garnie de suif, et qui permet de connaître la hauteur d'eau et la nature du fond. (2) Profondeur de l'eau réelle, ou celle marquée sur la carte (qui est alors généralement la profondeur à marée basse de très vive eau). Syn. Brassiage Voir aussi Ligne de sonde, Brasse, Zéro hydrographique, Bathymétrie.
Sondeur. n.m. Appareil permettant de connaître la sonde, la hauteur d'eau sous le bateau en mesurant le temps mis pour que l'écho d'ultrasons revienne à l'émetteur. Les sondeurs sophistiqués permettent même de se faire une image du relief du fond sous-marin. Voir aussi Bathymétrie.
Speedomètre. n.m. Nom donné par paresse et sous influence de l'anglais au loch, terme de loin préférable. S'abrège parfois familièrement en « speedo ».
Spinnaker ou Spi. n.m. Grande voile d'avant, de forme triangulaire généralement bombée, en tissu léger souvent de couleurs vives, envoyé aux allures portantes. Familièrement, « pépin » ou « grande bulle ». Le spi symétrique est généralement écarté au vent à l'aide d'un tangon. Il est réglé à l'aide d'une écoute (sur le bord sous le vent) et d'un bras (côté au vent) coulissant dans une mâchoire placée à l'extrémité du tangon. Lors de l'empannage, le tangon est changé de bord, l'ancien bras devient l'écoute, et réciproquement. Du fait de la puissance du spi due à sa grande dimension et de sa relative instabilité, la conduite et la manuvre sous spi sont jugées un peu plus délicates et exigent plus d'attention qu'avec les seules voiles de près, surtout dans la brise.
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Tableau (arrière). n.m. Paroi verticale plane située à l'arrière d'un bateau.
Tangon. n.m. Espar monté à peu près perpendiculairement au mât et permettant d'écarter au vent le point d'amure d'un foc ou d'un spinnaker. Le tangon est retenu vers le haut par une balancine et vers le bas par un hale-bas. On l'oriente à l'aide d'un bras.
Taud. n.m. (1) Abri de toile destiné à protéger l'équipage de la pluie (ou du soleil). Voir aussi Bimini. (2) Étui de toile pour protéger une voile ferlée sur sa bôme.
Tillac. n.m. Pont inférieur ou plancher d'une cale. Sur les embarcations non pontées, le plancher au-dessus de la cale.
Tirant. n.m. (1) Tirant d'eau : Profondeur du point le plus bas d'un bateau (généralement l'extrémité inférieure de la quille) sous la surface de l'eau, mesurée de la ligne flottaison à l'extrémité inférieure de la quille ou de la dérive. (2) Tirant d'air : Hauteur de la tête du mât le plus haut au dessus de la ligne de flottaison et, par extension, la hauteur entre le niveau de l'eau et le dessous d'un pont sous lequel doit passer un bateau
Tourmentin. n.m. Foc de très petite dimension et en forte toile, utilisé en cas de gros temps.
Trinquette. n.f. Foc le plus près du mât le plus à l'avant d'un voilier à plusieurs mâts ou du mât unique d'un cotre, lorsque ce mât porte plusieurs focs.
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VHF. Loc. f. Initiales de Very High Frequency (très haute fréquence). Système de radiotéléphonie en ondes métriques permettant des liaisons d'une portée d'environ 30 à 35 milles et fonctionnant dans la bande de 156 à 162 MHz (longueurs d'onde comprises entre 1,851 et 1,923 m). Cette bande de fréquences est divisée en 55 canaux ou voies (par intervalles de 25 KHz) généralement préréglés sur les appareils. Le canal principal est le canal 16 (156,8 MHz), qui est réservé à la sauvegarde de la vie humaine en mer, à la veille et à l'appel. Les canaux 06, 08, 72 et 77 sont réservés aux communications entre les navires. La plupart des appareils de VHF sont munis d'une système dit de double veille, qui permet d'être calé sur un canal quelconque (72, par exemple) et de veiller le 16 simultanément afin de pouvoir capter tout appel, en particulier un éventuel appel de détresse. Typiquement, on se sert du 16 pour appeler un autre bateau (après avoir veillé à ce qu'il n'y ait pas une procédure de détresse en cours) et l'on bascule sur une autre voie dès que possible, afin de ne pas encombrer le 16. En France, on appelle la capitainerie d'un port de plaisance sur le canal 09. Pour des portées plus grandes, il faut passer en BLU. Voir aussi le tableau des Canaux VHF.
Voile. n.f. Pièce de toile permettant d'utiliser le vent pour faire avancer le bateau qui en est pourvu. Une voile est généralement composée de bandes de toile, ou laizes, cousues ensemble et souvent bordée de ralingues la renforçant sur les côtés envergués sur les espars. Les trois côtés d'une voile triangulaire sont le guindant (ou bord d'attaque), la chute (ou bord de fuite) et la bordure. Les trois angles en sont le point d'amure, le point de drisse et le point d'écoute. Voir aussi Poussée vélique.
Voile (de quille). n.m. Partie de la quille située entre le fond de la coque et le bulbe.
Voilier. n.m. (1) Bateau à voile, dont la propulsion est assurée par la force du vent dans des voiles. (2) Professionnel qui confectionne ou répare les voiles.
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Winch. n.m. Petit cabestan à l'axe de rotation vertical actionné à l'aide d'une manivelle. Démultiplie l'effort pour étarquer, border ou haler plus facilement une manuvre ou un cordage. La pièce approximativement cylindrique sur laquelle s'enroule le bout à raidir s'appelle la poupée. Voir aussi Mouliner, embraqueur, self-tailing, Moulin à café.
Pied-à-Mer remercie infiniment Mr Rosenfeld pour l'utilisation de son glossaire de termes marins,
l'un des plus complets et pertinents du Web ; consultez-le en intégralité en cliquant ici.